La suite logique de Train d'enfer pour ange rouge, les aventures du commissaire Sharko continuent dans Deuils de miel.
Et ça commence fort...
Franck Thilliez pourrait être plus tendre avec ce pauvre Sharko, dont la femme, récupérée in extremis dans livre précédent, ainsi que sa fille, trouvent une mort tragique dès la première page du bouquin (oh ça va hein, c'est marqué dans la quatrième de couverture en plus, je ne spoile pas!). Shark, fidèle à ses habitudes, n'hésite pas à casser la figure du chauffard lorsqu'il le croise, mais est bientôt dérangé dans ses occupations par un nouveau meurtre des plus bizarres dans une église.
S'en suis alors un vrai dédale entre les écrits religieux, la volonté du tueur et bien sûr, la vie de Sharko.
Franchement...
... j'ai toujours eu la phobie des insectes, surtout des moustiques, alors là, avec la transmission possible de la malaria et tout ce qui est expliqué, c'est vraiment vraiment flippant! Entomophobes, passez votre chemin donc!
Le style de Franck Thilliez a évolué, il est plus recherché, plus conci, plus maîtrisé. Le personnage de Sharko a également évolué sous certains aspects. Déjà, je le trouve un peu moins grossier, et il est moins critique sur les gens, il sait qu'il n'est pas supérieur aux autres, il comprend ses faiblesses, et est un peu plus humble. Un peu hein!
L'histoire des papillons m'a passionnée, surtout qu'un sphynx à tête de mort, j'en ai déjà vu un de près, c'est impressionnant. (C'était pendant la canicule de 2003, le chat en avait ramené un). Malgré ma répulsion, l'histoire des inectes, de la propagation, du miel, etc. m'a vraiment intéressée. J'aime ces livres où on apprend des choses, quitte à nous rendre parano lol.
Toutes les "bondieuseries" m'ont un peu fatiguée. Je ne suis pas croyante, du moins, pas en l'église, la bible, l'apocalypse, et tout le blabla. C'est vraiment pas mon truc, ça a d'ailleurs tendance à m'agacer même. Mais mis à part ça, que j'ai supporté bon an, mal an, c'était parfait. Le tympan de l'église! Je ne savais vraiment pas! Je le retiendrai, pour la prochaine communion-baptême-mariage "tiens, où est machin?" et l'air de rien "oh là, sous le tympan de l'église..." :D.
Je termine avec une super nouvelle, puisque sauf imprévu, je me rends à la Foire du Livre de Bruxelles ce samedi 19 février pour y rencontrer sieur Thilliez en personne.
Melwyn
Dimanche 13 février 2011 à 19:35
Vendredi 4 février 2011 à 17:10
Voilà, j'ai commencé à lire les Franck Thilliez, qui traînent depuis des mois et des mois dans ma PAL. Fan du grand Maxime Chattam, j'ai en général du mal à accrocher autant avec les autres auteurs, mais là, ce fut différent.
Premières lignes...
"La pluie chaude d'un orage d'été attaque avec caractère les pavés glissants du Vieux Lille. Plutôt que de chercher un abri, je préfère contempler les traits d'eau qui s'engagent dans les sillons des tuiles ocres, s'accrochent aux gouttières en perles d'argent pour ensuite venir danser au creux de mes oreilles."
Il s'agit des premières lignes du prologue, ensuite...
... notre histoire commence...
Franck Thilliez n'y va pas par quatre chemin. Pas de descriptions à rallonge, pas de chapitres entiers consacré à l'ambiance générale de l'endroit, non, presque directement, un crime, la scène, et les détails. Le corps d'une jeune fille retrouvé dans une mise en scène théâtrale, pour reprendre les mots de la quatrième de couverture. Le commissaire Franck Sharko (quel nom! Je ne peux pas l'imaginer autrement qu'avec le physique de Sarkozy!), à la recherche de sa femme depuis six mois, se voit confronté plus vite que prévu à un tueur en série dont le profil psychologique a tôt fait de nous dépasser.
Aidé en partie par sa voisine de palier, une espèce de prêtresse vaudou, Doudou Camélia, Sharko et la profileuse Elisabeth Williams se voient entrainés dans leurs limbes les plus profondes.
Les limbes? Tiens...
Ouiiii, m'est le nom du forum de MC... Mais bon je n'ai pas trouvé d'autres mots pour décrire l'histoire sans spoiler, vous m'excuserez, je fais avec les moyens du bord.
Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce livre, c'est l'effet de surprise. Bien sûr, il y en a dans tous les thrillers, mais là, c'est comme si Thillize utilisait les secrets du réalisateur Hitchcock, il nous surprend au moment où on s'y attend le moins, avec des choses plus ou moins possibles, c'est ce qui donne le frisson. Le tueur contacte Sharko alors qu'il est tranquillement entrain de trinquer avec son copain, pas de coupure de courant, pas de ballon de basket qui rebondi dans l'escalier, pas de porte qui se ferme toute seule, pour utiliser les clichés de base. On est plongé dans un moment de douceur, de tranquilité, et à la ligne suivante, tout bascule. Une manière de tenir le lecteur en haleine, et lui filer la chair de poule parfois.
Tant que je parle des films, à des moments, ça m'a fait penser à Scream (si tant est qu'on puisse qualifier cette comédie pour ados de film d'horreur...) : le tueur joue, les changements de voix au téléphone, les coups de fil justement. Juste des petits pics et là, sans plus.
S'ajoûte aussi une histoire personnelle, celle de Sharko et de sa situation, n'ayant plus aucune nouvelles de sa femme depuis six mois, il a du mal, parfois, à séparer boulot et vie privée, en pleine enquête, il ne peut s'empêcher de faire des parallèles avec la disparition de sa femme. Cette douleur sourde qu'il porte le rend un peu arrogant je trouve, il traite tout le monde, ou presque, en inférieur, allant jusqu'à trouver des surnoms pour chacun, même si c'est amusant parfois, la plupart du temps, ça m'agaçait un peu.
Franck Thilliez réussi également à faire passer beaucoup d'émotions, j'ignore comment il s'y prend, mais il y a des passages où j'étais "complètement dedans" comme on dit.
Lorsque Sharko trouve la victime encore en vie et cherche à l'aider par tous les moyens, à des moments, j'ai carrément eu les larmes aux yeux.
J'ai aussi ressenti beaucoup d'autres sentiments selon les personnages : colère, apaisement, crainte, etc.
Maintenant, j'ai envie de suivre l'évolution de tout ça, ce thriller a réussi à m'accrocher comme jamais.
Dernières lignes... .
"La pluie chaude d'un orage d'été attaque avec caractère les pavés glissants du Vieux Lille. Plutôt que de chercher un abri, je préfère contempler les traits d'eau qui s'engagent dans les sillons des tuiles ocres, s'accrochent aux gouttières en perles d'argent pour ensuite venir danser au creux de mes oreilles."
Il s'agit des premières lignes du prologue, ensuite...
... notre histoire commence...
Franck Thilliez n'y va pas par quatre chemin. Pas de descriptions à rallonge, pas de chapitres entiers consacré à l'ambiance générale de l'endroit, non, presque directement, un crime, la scène, et les détails. Le corps d'une jeune fille retrouvé dans une mise en scène théâtrale, pour reprendre les mots de la quatrième de couverture. Le commissaire Franck Sharko (quel nom! Je ne peux pas l'imaginer autrement qu'avec le physique de Sarkozy!), à la recherche de sa femme depuis six mois, se voit confronté plus vite que prévu à un tueur en série dont le profil psychologique a tôt fait de nous dépasser.
Aidé en partie par sa voisine de palier, une espèce de prêtresse vaudou, Doudou Camélia, Sharko et la profileuse Elisabeth Williams se voient entrainés dans leurs limbes les plus profondes.
Les limbes? Tiens...
Ouiiii, m'est le nom du forum de MC... Mais bon je n'ai pas trouvé d'autres mots pour décrire l'histoire sans spoiler, vous m'excuserez, je fais avec les moyens du bord.
Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce livre, c'est l'effet de surprise. Bien sûr, il y en a dans tous les thrillers, mais là, c'est comme si Thillize utilisait les secrets du réalisateur Hitchcock, il nous surprend au moment où on s'y attend le moins, avec des choses plus ou moins possibles, c'est ce qui donne le frisson. Le tueur contacte Sharko alors qu'il est tranquillement entrain de trinquer avec son copain, pas de coupure de courant, pas de ballon de basket qui rebondi dans l'escalier, pas de porte qui se ferme toute seule, pour utiliser les clichés de base. On est plongé dans un moment de douceur, de tranquilité, et à la ligne suivante, tout bascule. Une manière de tenir le lecteur en haleine, et lui filer la chair de poule parfois.
Tant que je parle des films, à des moments, ça m'a fait penser à Scream (si tant est qu'on puisse qualifier cette comédie pour ados de film d'horreur...) : le tueur joue, les changements de voix au téléphone, les coups de fil justement. Juste des petits pics et là, sans plus.
S'ajoûte aussi une histoire personnelle, celle de Sharko et de sa situation, n'ayant plus aucune nouvelles de sa femme depuis six mois, il a du mal, parfois, à séparer boulot et vie privée, en pleine enquête, il ne peut s'empêcher de faire des parallèles avec la disparition de sa femme. Cette douleur sourde qu'il porte le rend un peu arrogant je trouve, il traite tout le monde, ou presque, en inférieur, allant jusqu'à trouver des surnoms pour chacun, même si c'est amusant parfois, la plupart du temps, ça m'agaçait un peu.
Franck Thilliez réussi également à faire passer beaucoup d'émotions, j'ignore comment il s'y prend, mais il y a des passages où j'étais "complètement dedans" comme on dit.
Lorsque Sharko trouve la victime encore en vie et cherche à l'aider par tous les moyens, à des moments, j'ai carrément eu les larmes aux yeux.
J'ai aussi ressenti beaucoup d'autres sentiments selon les personnages : colère, apaisement, crainte, etc.
Maintenant, j'ai envie de suivre l'évolution de tout ça, ce thriller a réussi à m'accrocher comme jamais.
Dernières lignes... .
"Hier soir ils ont découvert deux cadavres nus, allongés dans une barque au bord d'un lac. Un garçon et une fille, avec chacun une pièce dans la bouche. Je l'ai vu à la télévision... J'ai éteint et je suis monté me coucher.
J'ai rêvé d'un immense champ de blé où dansaient deux femmes que j'avais jadis connues... "